L'altruisme est inné ...
Contrairement aux idées reçues, l'empathie est plus innée que culturelle. Elle se développe au fur et à mesure du temps, l’enfant apprenant à apprivoiser cet état étape par étape. En effet, dès leur plus jeune âge, les petits prennent conscience de la réciprocité de la pensée et sont capables d'empathie au sein du cercle familial, mais également bien au-delà. La preuve en est : même les nouveaux-nés détectent et partagent les émotions des autres, et pleurent dès qu’ils entendent un autre bébé pleurer. C’est ce qu’on appelle communément la contagion émotionnelle, qui est considérée comme un élément précurseur de l’empathie chez l’être humain.
L'attachement et le mimétisme sont à l'origine de l'empathie
Comme la plupart des autres mammifères, l'homme est un être social à même de comprendre le point de vue de l'autre. Ceci est lié à la parentalité, parce que dès la naissance du petit, la dimension empathique se crée et se développe dans la relation affective. Car c’est par l’identification à l’autre que nait la communion affective : au début de sa vie, l’enfant apprend comment lire les émotions chez ses proches et les imitent. Par le lien avec l’autre, il ressent les mêmes joies mais aussi les mêmes souffrances. Plus tard, il intègre le partage et devient un être social capable de collaborer avec les autres.
L’empathie est un des fondements de l’intelligence morale
On définit communément l’intelligence morale comme l’aptitude à distinguer le bien du mal. L’empathie, la conscience et la maîtrise de soi en seraient à l’origine et chaque enfant naîtrait avec la même capacité à développer une intelligence morale. Favoriser son développement chez les enfants contribuerait entre autre à les conduire à agir de façon morale, et à exacerber leur empathie et leur volonté de résoudre les conflits.
L’empathie selon le bouddhisme
Chez les bouddhistes, l’amour altruiste est animé par le désir de rechercher les véritables causes du bonheur et de voir les autres heureux. Il s’accompagne de la compassion et du souhait de mettre fin à leurs souffrances ainsi qu’à leurs causes. Cet amour est parfois si fort que l’individu peut même en faire son but numéro un dans la vie : donner de l’amour à ceux qui souffrent afin de réduire leur mal-être.
L’empathie, une notion méconnue il y a plusieurs décennies !
Il y a encore une cinquantaine d’années, le terme d’empathie était un mot technique utilisé uniquement en psychologie. Pourquoi ? Parce qu’il s’agissait d’une notion abstraite pour la majorité des gens, et souvent confondue avec la sympathie. Contrairement à cette dernière, faire preuve d’empathie ne consiste pas à souffrir avec l’autre, mais à le comprendre. Il nous a fallu plusieurs décennies pour comprendre ce phénomène et réaliser que l’empathie se forge dès la naissance.
La culture prend le contrôle de l’empathie
Si l’empathie est innée, la culture via l’éducation et la formation, a tendance à présenter l’autre comme un concurrent, voire un ennemi à surpasser ou à combattre, si ce n’est à abattre.
L'homme est un loup pour l’homme. Si la violence du monde actuel pourrait nous porter à le croire, de nombreuses études scientifiques sèment le trouble et écornent sérieusement ce mythe. L’être humain naîtrait donc avec un sens inné de la justice et serait naturellement un pacifiste faisant preuve d’empathie, de bienveillance et de solidarité.
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